Récidive
La récidive est elle aussi extrêmement rare.
Il faut distinguer deux cas de figures :
Le patient ne ressent plus de douleur dans un premier temps.
Il constate une réapparition de ces dernières au bout de quelques mois.
Il s’agit alors d’une fibrose qui s’est organisée autour du nerf médian dans le tunnel carpien. Cette situation, absolument pas inhérente au geste chirurgical initial, peut néanmoins nécessiter une reprise chirurgicale.
Le patient ne voit pas disparaître ses symptômes.
Il est habituel, après une chirurgie du canal carpien, de voir les douleurs nocturnes disparaître le jour même de l’intervention. L’absence d’amélioration immédiate chez les patients qui étaient porteurs de douleurs nocturnes doit évoquer, après avoir écarté le diagnostic d’algoneurodystrophie postopératoire, une libération incomplète du nerf médian pouvant conduire à une reprise chirurgicale.
A l’inverse, il n’est pas anormal que les troubles de la sensibilité des doigts, en fonction du degré de gravité de l’atteinte initiale du nerf, persistent pendant plusieurs semaines, voir plusieurs mois, après l’intervention.
L’électromyogramme n’est pas d’une grande aide dans le diagnostic de récidive. Il n’est pas rare en effet, toujours en fonction du degré de gravité de l’atteinte initiale du nerf, de voir persister après une opération, même totalement réussie, les mêmes perturbations électrophysiologiques qu’avant l’intervention.
En ce qui concerne les patients particulièrement exposés aux vibrations, on sait aujourd’hui, grâce à l’IRM fonctionnelle, que la stimulation permanente du nerf médian par ces vibrations peut entraîner des lésions fixées au niveau cérébral. Ces patients, même bien opérés, peuvent donc voir persister à vie leur symptomatologie du Syndrome du Canal Carpien.