Chirurgie endoscopique

Comme nous avons pu le voir précédemment, l’idéal est donc d’éviter de léser le talon de la main (zone de préhension) et de conserver une vision optimale lors de la section du ligament rétinaculaire antérieur du carpe pour limiter au maximum le risque de lésion involontaire du nerf médian.

La technique endoscopique réunit ces deux objectifs.

Une petite incision est pratiquée dans le pli de flexion du poignet et vient constituer la voie d'abord unique nécessaire à l'introduction du système.
Relié à une caméra vidéo et placé à l'intérieur d’un porte lame, un endoscope est alors mis en place pour permettre une parfaite visualisation de la face profonde du ligament. Sous contrôle visuel permanent, le chirurgien peut placer précisément son couteau et effectuer de façon sécurisée une section rétrograde du ligament.

Une fois le patient allongé sur la table d’opération, le temps d’installation est plus long que pour les autres techniques (préparation de l’endoscope, de la source de lumière et de la caméra). Ensuite la durée de l’intervention est sensiblement la même que pour le mini-open.

La plaie est suturée par trois ou quatre points de suture. Un petit pansement est mis en place avec l’avantage de ne pouvoir se salir par la préhension manuelle des gestes quotidiens. La peau à cet endroit est fine et cicatrise le plus souvent sans problème en douze ou quinze jours.

La différence de confort et de récupération pour le patient par rapport à une chirurgie mini-open est nette pendant les trois premières semaines postopératoires. L’évolution ultérieure est identique.