Evolutions postopératoires

Dans le cas d’un déroulement postopératoire habituel.

Dès la première nuit qui suit l’opération :

Les douleurs nocturnes et/ou l’engourdissement matinal disparaissent (signes de compression du nerf). Cette symptomatologie peut parfois réapparaître de façon très ponctuelle sans que cela ne soit inquiétant.
Par contre, les troubles de la sensibilité lors de la préhension pouce/index peuvent perdurer pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en fonction de l’importance de la symptomatologie préopératoire (témoignant de la durée et de l’importance de la compression du nerf dans le tunnel carpien).
La mobilisation des doigts est recommandée et l’utilisation de la main reste possible en évitant les mouvements sollicitant trop fortement la pince pouce/index ou le serrage des doigts (tourner une clé, ouvrir une portière, porter des charges lourdes…)
La reprise de la conduite pour des petits trajets est possible à partir du troisième/cinquième jour postopératoire.

A la fin de la deuxième semaine :

• Les fils sont enlevés et l’attelle n’est plus nécessaire.
• La main peut être lavée à l’eau et au savon, on peut reprendre une douche sans protection particulière.
• Les activités manuelles peuvent être reprisent progressivement en ayant soin qu’elles n’entraînent pas de douleur.

De la troisième semaine à la fin du premier mois
(en fonction de la technique opératoire pratiquée) :

• Toutes les activités, sauf les activités de force, sont reprises au rythme du patient.
• Pour les travailleurs sédentaires, la reprise du travail est alors envisagée.
• La gêne au talon de la main commence à apparaître et s’accentue lors des mouvements de préhension forte.
• La force de serrage est encore limitée.

Il n’est en aucun cas conseillé de passer outre la douleur pour diminuer la durée de la convalescence.

A partir de la sixième semaine :

• La force se récupère progressivement.
• Les activités professionnelles (notamment de manutention) et de loisirs (bricolage et jardinage) peuvent être reprises.
  Il faut néanmoins éviter une exposition trop longue aux engins vibrants.
  Il convient également d’être prudent, lors de l’utilisation d’outils dangereux (disqueuse, scie sauteuse…) en raison du risque de lâcher brutalement l’engin.
• Les activités sportives peuvent également être reprises, même si pour certains sports, comme le vélo, la douleur au talon de la main reste spécifiquement gênante en raison de l’appui. De la même manière, pour les sports nécessitant une prise en main de type «grip» (sports de raquette, golf…), la reprise se fera progressivement.
• La récupération complète est habituellement constatée au troisième mois.