SYNDROME DU CANAL CARPIEN (SCC)

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Algodystrophie

L’algodystrophie (ou algoneurodystrophie) est une maladie qui peut survenir après n’importe quelle intervention chirurgicale.

Encore mystérieuse aujourd’hui, cette pathologie est responsable de douleurs au niveau de la zone opérée et qui s’étendent au-delà. Ainsi, une chirurgie du canal carpien peut se compliquer d’algodystrophie et donner outre des douleurs de la main, également des douleurs pouvant remonter dans le bras et l’épaule. La maladie se caractérise par une phase dite «chaude», évoluant en quelques semaines et parfois pendant plusieurs mois. Elle est suivie par une phase dite «froide», qui peut s'étaler jusqu'à 24 mois. Cependant, l'algodystrophie peut ne présenter que l'une de ces phases ou bien les alterner... Il y a en fait autant de formes d'algodystrophie que de personnes qui en souffrent. Son diagnostic est essentiellement clinique, mais peut néanmoins être étayé par la réalisation d’une scintigraphie osseuse ou d’une IRM.

La phase «chaude» se caractérise par de violentes douleurs qui apparaissent après quelques jours à quelques semaines. La douleur, qui peut s’étendre à l’ensemble du membre concerné, s’apparente à des brûlures, des décharges électriques et/ou une sensation d’étau. Si la mobilisation l'amplifie généralement, elle peut également survenir au repos, voire même la nuit. Un simple effleurement de la peau peut la provoquer. Des troubles trophiques (modifications de la peau) apparaissent. La main devient chaude, souvent gonflée, elle transpire énormément ou inversement est très sèche. La peau est très sensible et rouge.

La phase «froide», où la raideur prédomine, se déclenche ensuite. La douleur est telle, qu'il devient très difficile de mobiliser et d’utiliser sa main. Cela aboutit à une raideur articulaire qui peut parfois remonter jusqu’à l’épaule.

Le lit de cette maladie, probablement liée au stress de l’intervention, se fait sur les douleurs postopératoires. Un traitement analgésique optimisé est probablement une bonne piste pour limiter les risques de développer cette maladie. Certains praticiens prescrivent également de la vitamine C dont l’efficacité en prévention de ce syndrome a été mis en évidence par quelques études.

Une fois la maladie installée, il est essentiel de contrôler les phénomènes douloureux par une prise régulière et systématique d’antalgiques. La mobilité des segments articulaires touchés doit être assurée par des séances de kinésithérapie et surtout par de l’automobilisation. Dans les cas les plus graves une mobilisation des segments articulaires sous bloc d’anesthésie locorégionale peut-être proposée. La calcitonine injectable, longtemps utilisée dans le traitement de l’algodystrophie, n’a plus l’AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) dans cette indication.

L’évolution, même traitée, peut se faire sur 12 à 24 mois, et peut laisser des séquelles parfois définitives dans un nombre non négligeable de cas. C’est redire l’importance du traitement préventif par la prescription et l’observance stricte du traitement analgésique postopératoire.